Membres du Jury :
Denis Jongmans, Professeur, Université Joseph Fourier, Grenoble, Rapporteur
Jean-Marc Girault, Maître de conférence, Université François Rabelais, Tours
Bodgan Piwakowski, Professeur, Ecole Centrale de Lille, Examinateur
Ahmed Loukili, Professeur, Ecole Centrale de Nantes, Examinateur
Guy Plantier, Professeur de l'ESEO, Examinateur
Odile Abraham, Ingénieur Divisionnaire des TPE, IFSTTAR, Examinateur
Alain Le Duff, Professeur de l'ESEO, Examinateur
Loic Le Marrec, Maître de conférence, Université de Rennes, Examinateur
Matthieu Chekroun, Maître de conférence, Université du Maine, Invité
Résumé:
Le diagnostic des structures et l’évaluation de leur durée de vie est une problématique importante pour le génie civil. La première couche de béton, appelée béton d’enrobage, qui protège les armatures d’acier de la corrosion, est particulièrement soumise aux dégradations. Parmi les méthodes de contrôle non destructif, les ondes mécaniques ont un fort potentiel pour déterminer les propriétés mécaniques des matériaux. Or la détermination des caractéristiques mécaniques des premiers centimètres de béton est complexe car la profondeur d’investigation souhaitée est de l’ordre de grandeur des hétérogénéités (les granulats). La dispersion de la vitesse des ondes de surface a trois origines : la diffusion multiple, l’effet de paroi et la variation des propriétés mécaniques de la matrice. Une méthodologie, combinant une approche expérimentale et numérique, est proposée pour décrire la propagation des ondes de surface à travers un milieu dont les propriétés mécaniques varient en fonction de la profondeur contenant une surface libre et des inclusions circulaires et avec une taille comparable aux longueurs d’onde, distribuées aléatoirement. Puis un modèle semi-analytique prenant en compte la variation des propriétés mécaniques de la matrice, la diffusion multiple ainsi que l’effet de bord est proposé et implémenté dans un algorithme d’inversion global. Enfin, une application expérimentale sur le suivi de la teneur en eau dans le béton est présentée. Les résultats numériques et expérimentaux obtenus ouvrent des perspectives intéressantes sur le suivi des propriétés mécaniques des matériaux très hétérogènes au cours du temps.